Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

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Les signets dans les registres paroissiaux et d'état civil et les permaliens sont en cours de reprise. Ils seront disponibles début juillet. Merci de votre compréhension.

Semaine du 16 au 22 septembre 1918

Le Petit Baugeois (95 JO 5) se réjouit de la proposition de paix autrichienne et de l’ouverture imminente des négociations avec les empires centraux. La victoire française n’est plus qu’une question de temps et les progrès perçus sur le champ de bataille vont dorénavant se doubler par des échanges diplomatiques soutenus. Le gouvernement français anticipe même le retour de l’Alsace-Lorraine au sein de l’administration française et réforme dès aujourd’hui son organisation. L’éloge de la famille et de l’usine Renault dénote bien que la guerre tend à s’essouffler et que les efforts des Français sont récompensés.

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L’accueil en Allemagne et la démarche autrichienne

Si l’Allemagne combat jusqu’au dernier moment sur le champ de bataille, espérant un retournement de situation, l’Autriche-Hongrie fait part quant à elle de son désir d’entamer des négociations de paix avec les membres de l’Entente. « Il va sans dire que la presse teutonne toute entière se livre à des commentaires interminables au sujet de la démarche faite par le gouvernement austro-hongrois en faveur de l’ouverture de négociation de paix entre tous les belligérants ». Toute la question est de savoir si cette note provient seulement de l’Autriche ou si elle correspond à une démarche collective des empires centraux. Cette initiative couronne néanmoins les tentatives de rapprochement qu’essaye la monarchie autrichienne depuis quelques mois. La presse française n’est pas encore tout à fait bien renseignée, même si les plus optimistes imaginent déjà la signature d’un armistice : « mais il est indubitable que le coup de théâtre que vient de faire le Ballplatz ; d’accord avec la dynastie, est bel et bien la résultante de l’échange de vues qui a eu lieu, ces temps derniers […] La convocation au Reichstag se fera attendre quelques temps encore, mais on dit que tous les partis de la majorité ont l’intention de faire désormais pression sur le gouvernement pour influer sur ses décisions politiques et même les diriger complètement ».

Décret sur la réorganisation des Services d’Alsace-Lorraine

Le gouvernement français anticipe d’ores et déjà le rattachement de l’Alsace-Lorraine au territoire national. Il vient de publier un décret portant sur la réorganisation des Services de la région. « Cette centralisation instamment réclamée aussi bien au parlement que dans les groupements d’Alsaciens-Lorrains, a en vue de renforcer l’administration des territoires reconquis comme aussi mieux assurer à nos frères des pays annexés l’appui et l’assistance qui leur sont dus. Elle formera l’armature des services qui ont à préparer le statut de nos chères provinces, comme elle aurait à pourvoir à leur administration quand elles auront fait retour à la mère Patrie ».

La chasse et les pigeons-voyageurs

La période de la chasse est une saison dangereuse pour les pigeons-voyageurs, qui se réunissent dans les champs à la recherche de graines variées, « ne se courant pas des dangers qui les menacent ». Impunément, les chasseurs causent de graves dommages à ses colonies durant la période officielle de chasse, malgré l’interdiction qui réglemente cette pratique. « Sera puni d’une amende de 16 à 100 fr. sans préjudice de tous autres dommages-intérêts, quiconque aura capturé, détruit ou tenté de détruire des pigeons-voyageurs qui ne lui appartenant pas […] Sachez que tout pigeon-voyageur fourni aux armées sauve la vie d’un homme dans la tranchée ».

Renault : une famille saumuroise

M. Louis Renault, enfant de la ville de Saumur, vient d’être promu officier de la Légion d’honneur. « Son grand père était établi tailleur dans la maison occupée présentement par le café du commerce » tandis que son père a étudié au Collège de Saumur avant de partir pour Paris. « Par cette promotion le gouvernement a rendu un juste hommage au labeur vraiment admirable que viennent d’accomplir M. Louis Renault et ses collaborateurs, les ingénieurs et les ouvriers de Billancourt ». Dans cette période de guerre, l’usine Renault assure  avant tout le développement de l’armement des troupes, la fabrication d’obus, de canons, de moteurs d’avions et constitue en série les chars d’assaut légers appelés communément « les petits renault ». L’usine comptent 28 000 salariés.

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