La variole vaincue
Dans un discours du 3 octobre 1916, M. Richet fait part d’un vaste progrès sanitaire et médical face aux épidémies : la variole est vaincue. Alors que l’ « affection se classait parmi les plus grands fléaux épidémiques » de ces dernières années, l’académie des sciences note un fort recul de la maladie. « Au cours de la guerre, la variole n’avait pas fait son apparition dans notre armée » et ces résultats sont certainement dus « aux méthodes de vaccination systématiques ». L’événement est d’autant plus remarquable « qu’en 1870, la fréquence de cette affection avait été extrême ».
Les généraux Joffres et Roques avec M. Poincarré visitent le front de la Somme
Les 1er et 2 octobre 1916, les deux généraux et le président de la République ont rendu visite « aux troupes des deux rives de la Somme auxquelles ils ont porté les félicitations du pays ». M. Poincaré a également décoré les officiers et les soldats qui se sont illustrés dans les derniers combats et le général Fayolle a été promu « grand officier de la Légion d’honneur ». De « chaleureux compliments pour les brillants succès de l’armée britannique » ont été également transmis à Sir Douglas Haig.
Des avions allemands jettent sur Bucarest des bacilles infectieux
Les nouvelles du 4 octobre 1916 donnent une information inquiétante. Sept avions allemands ont lancé un raid sur Bucarest faisant de nombreuses pertes humaines et un bon nombre de dégâts matériels. Les bombardements étaient cependant d’une nature tout à fait singulière car « les aviateurs allemands ont à nouveau laissé tomber des bombes empoisonnées contenant des bacilles d’une virulence extrême ». La guerre bactériologique paraît être lancée et les autorités redoutent une épidémie. Quelques jours plus tard, on apprend que le poison avait été caché dans des bonbons.
De l’argent pour vaincre
Le 6 octobre 1916, Le Courrier de Saumur annonce que le nouveau projet d’emprunt à 5 % « vient d’être voté à l’unanimité par la Chambre et le Sénat avec derrière eux l’unanimité du pays ». Vaincre est désormais « la loi suprême » et la France ne recule devant rien pour « écraser le bloc germanique et les empires centraux […] effroyable et perpétuel danger ». Selon M. Briand de « rudes efforts sont encore nécessaires » mais « le salut de la civilisation est à ce seul prix ». Les milliers de canons qui « défoncent les abris, et broient, sous leurs obus, les soldats du kaiser » ne sont pas encore assez nombreux : « il nous en faut le double. Il nous en faut le triple ». La victoire sur le champ de bataille importe plus que tout « puisqu’hélas ! Il n’est pas d’autres moyens de les persuader de l’inanité odieuse de leurs rêves ». L’emprunt servira donc en priorité à la guerre, aux munitions, vêtements et nourriture des soldats. Mais le « glorieux pinard » n’oubliera pas non plus les femmes et les enfants restés à l’arrière. L’emprunt est sûr et « l’on ne court aucun risque ».
Le plus grand télescope du monde
Installé à l’observatoire de Carnegie sur le mont Wilson, aux États-Unis, la construction du plus grand télescope du monde aura demandé trois années de travail. Doté d’un miroir de 5,50 mètres de diamètre et pesant plus de quatre tonnes, ce dernier est doté d’un miroir de fabrication française. Les astronomes espèrent découvrir 100 millions de nouvelles étoiles.
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