L’Italie déclare la guerre à l’Autriche
Le titre fait la première page du Messager de l’Ouest. Selon l’agence de presse Havas, « la Tribuna dit savoir de manière sûre que l’Italie a déclaré la guerre à l’Autriche. Les passeports ont été remis à 3h30 du soir au baron Macchio qui partira dans la soirée ou demain matin. L’ambassadeur d’Italie à Vienne est rappelé. L’état de guerre entre l’Italie et l’Autriche commencera […] le 24 mai ».
Les premières escarmouches entre l’Italie et l’Autriche sont lancées. De petites unités navales autrichiennes attaquent la côte Adriatique à coups de canons et des aéroplanes tentent de détruire l’arsenal de Venise. Pour se défendre, les Italiens bombardent les aéroplanes ennemis poussant les Autrichiens à se retirer. Des affrontements armés se déroulent le long de la frontière des deux pays. Les Italiens avancent même en territoire autrichien. Un communiqué officiel italien datant du 27 mai 1915 déclare que les pertes italiennes s’élèvent à quatre soldats alors que « les pertes de l’ennemi semblent élevées ». Dans l’ensemble, « la consolidation des positions occupées continuent » et la situation générale est « satisfaisante » et le moral « excellent ».
Les pays de la Triple Entente sont fortement satisfaisait de l’entrée en guerre de l’Italie à leurs côtés. Le président de la République française, Raymond Poincaré, « se réjouit de penser que deux nations sœurs vont lutter une fois de plus pour la défense de leur civilisation commune et pour l’affranchissement des peuples opprimés ». Il envoie, ainsi, au roi d’Italie un télégramme de félicitations.
Les allocations et le travail aux champs
Le préfet de Maine-et-Loire adresse une lettre aux maires du département concernant les allocations des travailleurs agricoles. Il rappelle que ceux qui perçoivent l’allocation journalière comme les chômeurs réfugiés et les femmes de mobilisés doivent en contrepartie travailler dans les champs en ce moment même « où les travaux des champs réclament tous les bras disponibles ». Le préfet précise bien que l’aide de l’État sera retirée « à tous ceux qui n’accepteraient pas sans motif valable, le travail agricole » et ajoute « si la solidarité nationale a conduit les pouvoirs publics à venir en aide à ceux qui ont été atteints dans leurs intérêts par l’état de guerre, il est nécessaire que chaque individu s’efforce de rendre à la nation ce qu’il reçoit d’elle en coopérant par son travail à la prospérité générale ».
Le feu rue du Mail
Un incendie s’est déclaré rue du Mail à Angers dans une boulangerie. L’alarme est donnée par un jeune boulanger « qui s’était couché et dormait sur le pétrin en attendant le moment de commencer à travailler ». Il est réveillé par « une pile de paillons qui flambait ». Le rez-de-chaussée où se trouve l’atelier de boulangerie est totalement embrasé. Les pompiers arrivent rapidement sur les lieux. Une foule nombreuse se précipite pour « se rendre compte des effets de l’incendie ». Le commissaire du Ier arrondissement commence son enquête mais « les causes du sinistre ne sont pas encore bien définies ». Le boulanger perd tout son outil de travail et notamment 7 300 kg de farine.
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