Anjou - Département de Maine-et-Loire
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Les signets dans les registres paroissiaux et d'état civil et les permaliens sont en cours de reprise. Ils seront disponibles début juillet. Merci de votre compréhension.

Semaine du 25 au 31 mars 1918

La Petite Loire de Saumur (99 JO 17) continue à couvrir l’actualité militaire du pays, qui lutte vaillamment contre une attaque allemande d’envergure dans le Nord de la France. Les premiers éléments de riposte sont perceptibles au travers des communiqués officiels même si la suprématie germanique apparaît flagrante sur le champ de bataille. La promesse d’un combat épique est largement tenue ; le monde entier assiste à la confrontation de deux armées modernes au potentiel destructeur considérable. C’est aussi une grande première pour l’aviation, qui engage un combat aérien d’un nouveau genre où des centaines d’appareils se confrontent en corps à corps. Pendant ce temps, les usines de guerre fonctionnent à plein régime, et des accidents sont à déplorer près d’Angers.

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Une bataille formidable est engagée

L’offensive allemande d’envergure est lancée depuis maintenant deux semaines sur le front des Alliés dans le Nord de la France. Sans répit, les troupes ennemies assaillent l’armée britannique, bientôt rejointe par les soldats français. « Le front avait été rompu à l’ouest de Saint-Quentin » durant le week-end et « de nouvelles attaques allemandes se sont développées en grande force sur toute l’étendue du front ». Les Allemands sont parvenus à franchir la Somme et nos troupes se sont retirées de Péronne. Les bombardements et les assauts répétés sont d’une extrême violence de part et d’autre et les pertes humaines sont innombrables. « L’empereur assiste en personne aux opérations avec Hindenburg et Ludendorff » dont le quartier général est basé désormais à Saint-Quentin. Le général en chef des armées allemandes déclare alors « avant le mois de mai le front anglais sera complètement écrasé ». Heureusement pour les Alliés, les premières contre-attaques franco-britanniques parviennent à reprendre le dessus en fin de semaine.

La plus grande bataille aérienne de la guerre

« La lutte aérienne a été la plus violente qu’on ait vu jusqu’ici ». Une centaine d’avions combattent aussi dans les airs, donnant la réplique des combats dans les tranchées. 45 appareils ennemis sont abattus, 22 contraints d’atterrir. « À la nuit, nos escadrilles de bombardements ont de nouveau jeté des bombes et ouvert leurs feux de mitrailleuses sur les troupes ennemies le long du front de la bataille ». Plus de quatorze tonnes d’explosifs sont ainsi lancées sur l’armée allemande.

La Roumanie a signé la paix

La situation militaire sur le front est définitivement réglée par les empires centraux, qui viennent de faire signer à la Roumanie l’accord final de paix entre les deux belligérants.
« On mande d’Amsterdam au Morning Post : « La paix a été conclue entre la Roumanie et les puissances centrales. » »

Violente explosion à Montreuil-Belfroy

Une violente explosion s’est propagée de Montreuil-Belfroy jusqu’à Cholet. « On se demandait quelle en était la cause quand vers midi, on apprenait qu’une explosion s’était produite au dépôt des ateliers de fabrication de grenades de Montreuil-Belfroy, près d’Angers ». Selon les premiers éléments de l’enquête, un récipient se serait enflammé durant son transport au dépôt. Les autorités locales déplorent une quarantaine de blessés et les dégâts matériels estimés sont considérables.

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