Dans les Dardanelles
Après les attaques maritimes, les troupes françaises et alliées décident d’agir par voie terrestre dans les Dardanelles. Suite à un bombardement de sept heures des forts turcs, elles débarquent dans la presqu’île de Gallipoli. Elles réussissent à repousser toutes les attaques notamment à Sara-Baïr et avancent constamment.
Le « Léon-Gambetta » torpillé
L’agence Havas annonce que le croiseur français issu de l’escadre de la Méditerranée, le « Léon-Gambetta », fait naufrage au large du canal d’Otrante en Adriatique. Le journal précise que le navire « avait été lancé à Brest en 1901. Il avait à bord 22 officiers, 714 hommes. Sa vitesse était de 23 nœuds ». Son rôle, depuis le début de la guerre, est de faire « le blocus de l’escadre autrichienne enfermée dans les ports de Pola et de Cattaro ». Le croiseur est torpillé par un sous-marin U-6 autrichien « qui a pu s’approcher de lui à la faveur de la nuit et de la brume ».
Une note officielle du ministère de la guerre précise que « tous les officiers sont morts à leur poste. 136 hommes de l’équipage dont 11 sous-officiers ont été recueillis ».
La vapeur asphyxiante
Le docteur anglais Haldane est envoyé au front « pour observer les effets des gaz asphyxiants ». Il examine pour cela plusieurs Canadiens hospitalisés et remarque que les hommes « luttaient pour respirer et avaient le visage bleu ». Le médecin autopsie ceux qui sont décédés et découvre, sur chaque corps, les symptômes de la « bronchite aigue » provoquant des œdèmes des poumons et la mort par asphyxie. Le docteur conclut que le gaz utilisé comprend « du chlore ou du brôme ».
Le Comité de l’Anjou pour l’Œuvre des Invalides de la Guerre
Sous la présidence du préfet de Maine-et-Loire s’est tenue le 27 avril 1915 l’assemblée constitutive du Comité de l’Anjou. M. Fabre est « assisté au bureau de Mme Cointreau, présidente de l’Union des Femmes de France et de Mme la comtesse Charles d’Ollone, représentant Mme la comtesse de Castries, présidente du Comité des Dames de la Société de Secours aux Blessés militaires ». Le but de la réunion est « d’organiser en Anjou un Comité pour procurer aux invalides de la guerre : aide et hospitalisation, s’il y a lieu ; fourniture d’appareils perfectionnés et renouvellement de ces appareils ; apprentissage d’une nouvelle profession, si leur infirmité les oblige à renoncer à leur ancien métier ». Le Comité décide « de s’intéresser à tous les mutilés qui auront recours à son organisation. Il a fixé son siège à Angers, au bureau du Syndicat d’Initiative de l’Anjou ». Enfin, pour permettre à l’œuvre de fonctionner, il va être fait « appel, par une souscription publique ouverte dans le département, à la générosité de tous et à celle également des municipalités de chacune des communes de Maine-et-Loire ».
La médaille de Saint-Georges
Un brancardier du 114e régiment d’infanterie, habitant à Segré, Constant Lemanceau « vient d’obtenir la médaille de Saint-Georges, 4e classe, en argent ». Le journal reproduit l’extrait de l’ordre général mentionnant cette nomination : « Sa Majesté l’empereur de Russie, en témoignage de son admiration pour les hauts faits de l’armée française, a bien voulu honorer les auteurs d’actions d’éclat remarquables ou de faits de guerre ayant contribué au succès des opérations en décernant exceptionnellement les décorations ci-après : Médaille de Saint-Georges (4e classe), en argent portée sur ruban de Saint-Georges, sans nœud ». Il est dit également que « les noms des médailles de Saint-Georges sont conservés au Kremlin à Moscou ».
Le journal lui adresse particulièrement ses « félicitations les plus vives pour sa brillante attitude devant l’ennemi ».
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