Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Horaires de fin d'année

Les Archives départementales seront ouvertes de 9h à 16h30 (au lieu de 17h) les 24 et 31 décembre. La salle de consultation sera fermée du 25 décembre au 1er janvier.

Semaine du 28 Décembre 1914 au 3 Janvier 1915

L’Italie est un des pays européens à ne pas s’engager directement dès le début de la guerre. Le journal Chronique Angevine de la Croix (25 JO 24) nous offre ici un aperçu des actions de l’Italie qui sort de sa neutralité en s’emparant de la ville de Vallona.

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Mais c’est réellement à partir de 1915 que le pays se lance dans le conflit armé à côté de l’Entente. L’arrière se mobilise toujours pour tenter d’améliorer les conditions de vie des populations qu’elles soient locales ou réfugiées. De plus, cette semaine marque un changement d’année, la France est en guerre depuis 5 mois et le conflit semble s’éterniser.

Lundi 28 décembre 1914, l’occupation italienne de Vallona

L’auteur de l’article, Joseph Joubert, signale que le débarquement de marins italiens à Vallona n’a pas l’importance qu’elle mérite. Il rédige un article pour la Chronique Angevine de la Croix sur ce sujet. 

La ville portuaire de Vallona sur la côte albanaise offre un débouché sur la mer Adriatique, cette ville a un « rôle analogue à celui de Gibraltar dans la Méditerranée ». Conscient de cet atout, les Italiens prennent cette position afin « d’arrêter l’active propagande autrichienne en Albanie et d’écarter de Vallona les ambitions du Ballplatz ». Ainsi, l’Italie assure « sa suprématie sur cette mer » et possède désormais avec Vallona « un précieux point d’appui sur la cote orientale en région balkanique ». 

Mardi 29 décembre 1914, la galette des rois pour les réfugiés

Le Syndicat d’Initiative de l’Anjou joue un rôle très important dans la prise en charge des réfugiés sur Angers. Il s’agit de « les secourir matériellement, de leur procurer le nécessaire ». L’organisme « a toujours pensé qu’il devait faire plus ». Dans ce contexte et pendant les périodes de fête de fin d’année, un Arbre de Noël est réalisé « pour les petits réfugiés ». Avec le mois de janvier qui approche, une nouvelle fête que « les pays du Nord célèbrent avec éclat » a lieu : la Fête des Rois. Le syndicat décide alors d’offrir « aux familles des réfugiés ayant plusieurs enfants et résidant à Angers, la Galette des Rois ». Un appel est diffusé en complément pour que soit donné du vin d’Anjou pour « célébrer dignement cette fête » et pour faire « goûter aux réfugiés de Belgique et du Nord de la France cette liqueur où tremble un peu de soleil de chez nous ! ».

Mercredi 30 décembre 1914, la proposition de loi sur les naturalisations

Le journal publie une proposition de loi concernant les naturalisations lancée par le député de Maine-et-Loire, Jules Delahaye. Pour ce dernier, la naturalisation « a été chez nous, abusivement et, parfois, scandaleusement prodiguée ». Les naturalisations contestées ici concernent les nationalités ennemies. L’auteur déclare que les personnes qui ont la double nationalité sont en réalité « des espions qui tuent nos fils, dévastent nos villes et nos campagnes ». Il joue sur la peur des Français face « à l’étranger qui aura assisté impassible et désintéressé aux destructions, aux atrocités accomplies par les hommes de sa race et de son sang ».

Cette faute commise peut être réparée par « une sanction générale, un mesure exemplaire » et c’est ce que propose M. Delahaye en demandant que soient supprimées « à partir des déclarations de guerre, toutes les naturalisations accordées aux sujets allemands, austro-hongrois et turcs, qui n’ont pas un ou plusieurs fils combattant sous les drapeaux de l’armée française ». 

Jeudi 31 décembre 1914, les représentants de Maine-et-Loire chez le ministre de la Guerre

Des députés et des sénateurs du Maine-et-Loire se sont rendus à la courte session parlementaire pour s’entretenir avec les ministres de la Guerre et de l’Agriculture. Divers sujets sont abordés. À commencer par l’effectif très faible des minotiers et des boulangers qui sont mobilisés, alors qu’il faut « assurer la nourriture de nos soldats et il faut également assurer celle de la population civile ». Les représentants du département évoquent la question des bœufs de travail « que l’on semblait vouloir réquisitionner, et dont on a fait récemment le recensement ».

Vendredi 1er janvier 1915, Dunkerque bombardé

« Des aéroplanes allemands ont survolés et bombardés Dunkerque. On n’a pas encore de détails ».

Le lendemain, le journal offre plus d’informations et souligne que les bombes « ont causé plus de bruit que de mal. Personne n’a été blessé ». Des dégâts matériels peu importants sont à déplorer. On évalue à une vingtaine le nombre de bombes lancées. Les aviateurs allemands battent en retraite devant la fusillade qui les touche depuis la côte. 

Samedi 2 janvier, les vœux du nouvel an

Le président de la République, Raymond Poincaré, exprime son « regret que les vœux qu’il forma en janvier 1914, pour le maintien de la paix, ne soient pas réalisés ». Il présente sa conviction de voir l’an prochain « une paix bienfaisante, solidement appuyé sur le droit, le respect des traités et donnant aux peuples la sécurité nécessaire ».

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