Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Semaine du 28 Septembre au 4 Octobre 1914

L’ensemble des journaux renseignent sur l’actualité du front. Généralement, s’appuyant sur les communiqués officiels, ils partagent leurs informations en trois points : « l’aile gauche », « le centre » et « l’aile droite ». Pour cette semaine, le quotidien L’Ouest (87 JO 11) émet les nouvelles régulières du front sans pour autant apporter des avancées spectaculaires. La vie continue en Anjou, la mobilisation de l’arrière est toujours assurée et la rentrée scolaire est annoncée.

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Lundi 28 septembre 1914, la bataille de l’Aisne se poursuit avec acharnement

Sur l’aile gauche de l’Oise à la Somme, le journal souligne des « progrès sensibles » de l’armée française. En revanche, concernant le front s’étendant de l’Oise à Reims, elle subit des attaques violentes à la baïonnette de la part des Allemands. Mais ces attaques sont toutes repoussées. 

Devant ces longs combats qui peuvent être brutaux, le moral des troupes « malgré les fatigues résultant de cette lutte ininterrompue reste excellent ».  Il est dit que les commandants d’armée auraient même « du mal à retenir leurs hommes dans leur désir d’aller aborder l’ennemi abrité dans ses organisations défensives ». 

Le reste de la semaine est caractérisé par un « calme relatif » ou encore par des « progressions légères de nos troupes ». 

Mardi 29 septembre 1914, protéger nos soldats contre le froid

L’Ouest relaie la note du gouvernement relative aux protections contre le froid des soldats. L’administration militaire continue d’approvisionner les équipements nécessaires aux soldats mais le Gouvernement français décide que « les militaires nouvellement convoqués aussi bien que ceux actuellement sous les drapeaux ou ceux qui rejoignent leurs corps après leur sortie d’un hôpital » doivent se munir personnellement d’affaires chaudes : « deux chemises de flanelle, deux caleçons de tricot, un jersey au chandail, une ceinture de flanelle, deux paires de chaussettes de laine et une paire de gants de laine ». 

Mercredi 30 septembre 1914, la visite aux hôpitaux anglais

Deux hôpitaux anglais se sont installés à Angers, l’un au Nouveau Séminaire, l’autre sur la place « Larochefoucault ». Ces deux établissements, visités officiellement par les autorités militaires et civiles, sont décrits par le journal L’Ouest qui a eu la chance d’admirer « l’esprit méthodique et pratique de nos amis les Anglais ». Le journaliste décrit l’organisation efficace des lieux comme « un spectacle admirable ». Les blessés semblent à l’aise, l’un évoquant même se sentir chez lui. Le personnel nombreux et compétent et le matériel développé permettent aux soldats d’être « traités dans les meilleures conditions d’hygiène et de confort ».

Vendredi 2 octobre 1914, les locaux de l’École Primaire Supérieure de garçons d’Angers

Les locaux de l’école sont transformés en un hôpital accueillant les blessés militaires. La rentrée approchant, le préfet de Maine-et-Loire, autorisé par le ministre de l’Instruction Publique et le sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts, transfère l’école dans les locaux disponibles du Musée d’Art religieux.

La rentrée scolaire des écoles primaires publiques se fait le vendredi 2 octobre 1914.

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