Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Semaine du 5 au 11 Octobre 1914

Pour la semaine du 5 au 11 octobre 1914, le quotidien Le Courrier de Saumur (31 JO 74) revient chaque jour sur la situation du front. Ce dernier se développe progressivement. Les deux armées ennemies doivent résister aux attaques de l’autre, ralentissant les avancées de chaque camp. Ainsi, pour encourager les hommes au front, le président de la République française leur rend visite.

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Lundi 5 octobre 1914, M. Poincaré félicite nos soldats

Le président de la République M. Poincaré s’est enfin rendu auprès des troupes françaises sur le front. Depuis le début de la guerre, il a la vive intention de rendre visite aux armées « pour leur porter ses félicitations ». Mais il lui fallait « présider quotidiennement le conseil des ministres » et la situation militaire était trop dangereuse pour qu’il s’y rende. Accompagné de M. Viviani, président du Conseil, et de M. Millerand, ministre de la Guerre, il rejoint le Grand quartier général.

Lundi 5 octobre 1914, les obsèques du soldat Henri Roulot

Henri Roulot, soldat du 355e régiment d’infanterie, est décédé des suites de ses blessures à l’Hôpital des Ponts à Saumur. Ses obsèques organisées à Saumur attirent « une très grande affluence ». M. le commandant de Narbonne-Lara du 3e hussards a l’honneur de prononcer un discours. Il rend hommage au soldat « tombé glorieusement à l’ennemi » et précise « que le sacrifice de sa vie qu’il a fait à la France ne sera pas vain ».

Mardi 6 octobre 1914, la conduite héroïque d’un soldat saumurois

Le journal relate les faits « héroïques » d’un soldat saumurois, fils du capitaine Marcotte de Sainte-Marie du 33e d’artillerie. Ce dernier souligne que son fils fait « honneur à son nom en se comportant comme un héros ». Dans une lettre adressée à son père, Marcel explique ce qu’il vient d’accomplir. Au cours d’une attaque des Allemands, le sous-lieutenant commandant la compagnie est blessé. Les hommes se retrouvent alors sans chef. Marcel écrit : « Je hurle : A mon commandement ! Baïonnette au canon ! (on m’écoute). Derrière moi, en avant !!! ». « Nous les repoussons jusqu’à leur première tranchée à 300 mètres, nous prenons la tranchée en hurlant comme des fous furieux et je suis assez heureux pour abattre leur officier. La situation est sauvée … ». Le soldat Marcel retourne ensuite à l’arrière pour soigner le lieutenant et rendre de la situation au commandant de bataillon. Pour ces faits, Marcel est nommé brigadier et est proposé pour la médaille militaire.

Jeudi 8 octobre 1914, la grande bataille continue 

La ligne de front du Nord de la France s’étend progressivement. Les troupes françaises font quelques avancées succinctes. Sur l’aile gauche du front, la bataille « continue toujours avec une grande violence ». Le journal signale pour le vendredi 9 octobre 1914 la progression du front jusqu’à la mer du Nord. Ainsi, la ligne de combat s’étendrait du nord de la France jusque dans les Vosges.

Vendredi 9 octobre 1914, la nouvelle tenue de l’infanterie

Le ministère de la Guerre avait confectionné, au début de la guerre, un nombre d’uniformes considérable mais devant les nouvelles classes appelées récemment au combat, il a fallu accroitre le nombre d’uniformes. Ainsi, le ministère de la Guerre profite de cette occasion pour modifier la couleur de la tenue. Le pantalon de couleur rouge et celui de couleur bleu indigo sont abandonnés pour une couleur « d’une forte jolie nuance » : le chiné bleu. Ce nouveau modèle est adopté pour l’uniforme complet de l’infanterie.

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