Ateliers thématiques

Observer, découvrir, s’interroger, créer, tels sont les objectifs des ateliers au cours desquels les élèves découvrent différents thèmes dans une démarche active. Au contact des documents originaux, ils s’initient à la recherche dans un contexte local et aiguisent leur sens critique.Exemples d’ateliers : la naissance de l’écriture, la reliure, la calligraphie, l’enluminure, les cahiers de doléances, l’école d’autrefois, le droit de vote, les soldats de la Première Guerre mondiale, la déportation en Anjou, etc.

Des thèmes spécifiques peuvent être abordés sur demande,en fonction des fonds conservés.

Informations pratiques :

• Sur réservation
• Durée : 1 h 30 à 2 h
• Prix : 25 € / classe

• Cycle 2 : Copier de manière experte
• Cycle 3 (6^e) : Histoire – Thème 1. La longue histoire de l’humanité et des migrations
• Lycée (seconde) : Histoire – Thème 1. Le monde méditerranéen : empreintes de l’Antiquité et du Moyen Âge

Du traitement du parchemin à la confection du livre ou du rouleau, la préparation du manuscrit est un travail artisanal et collectif  que les élèves découvrent à travers l'exemple des documents authentiques conservés dans les collections.
Les étapes de la réalisation d’un manuscrit sont présentées pour resituer la production du livre dans le contexte de l’époque médiévale.
L’atelier se termine par un temps de pratique où les élèves sont initiés à la calligraphie latine à la véritable plume d’oie.

À travers les outils et les supports de l’écriture médiévale, les élèves découvrent le difficile travail des moines copistes. Ils apprennent à utiliser la plume et à calligraphier un alphabet du Moyen Âge.
Qui écrit à cette époque ? Pourquoi n’utilise-t-on pas de papier ? Pourquoi les documents n’ont-ils pas la même structure que celle d’aujourd’hui ? Comment réalise-t-on un décor enluminé ?

Toutes ces questions sont abordées au cours de ce temps théorique. Vient ensuite le temps de pratique où les élèves apprennent à utiliser la plume. Ils sont initiés à la calligraphie médiévale et s’approprient patiemment l’alphabet oncial en écrivant leur prénom.

Après la visite des magasins de conservation et l’observation d’authentiques documents scellés, les élèves se questionnent sur cette forme particulière de signature déjà utilisée pendant l’Antiquité.
À travers l’étude de moulages de sceaux, ils découvrent l’organisation de la société au Moyen Âge puis réalisent un véritable sceau de cire à l’aide d’une matrice à manche.

Que signifie héraldique ? Pourquoi ne peut-on pas choisir n’importe quelle couleur ? Quel est le rôle du héraut d’armes ? Que représente la fleur de lys ? Qu’est-ce qu’un meuble ? Peut-on encore posséder des armoiries aujourd’hui ?

Autant de questions qui trouveront leurs réponses dans un temps d’apprentissage théorique nécessaire à la réalisation d’un blason en bois imaginé et mis en couleurs par chaque élève.

À partir du « Traité de la forme et devis comme on fait les tournois » que René d’Anjou écrit à son frère Charles en 1452, les élèves découvrent l’art de bien écrire dans une langue française d’un autre temps.

Après l’observation d’écritures de différentes époques, une calligraphe professionnelle leur enseigne les gestes techniques de ce métier disparu. Plumes en main, les élèves recopient alors une à une dans un alphabet d’époque les lettres en usage au XV^e siècle.

Les livres ornés font partie des trésors que nous ont transmis les siècles. Lors de cet atelier de pratique artistique, les élèves découvrent les règles et principes de l’art de l’enluminure.

L’atelier est animé par un artisan-enlumineur qui initie les élèves à ce métier d’art en procédant à la mise en couleurs d’une lettrine du XVI^e siècle ou une scène de chevalerie d’après Le livre des tournois de René d’Anjou.

Cet atelier, à la fois technique et ludique, invite les élèves à découvrir le métier de relieur et à reprendre ses gestes techniques lors de l’exécution d’un carnet individuel.

Après la visite de l’atelier de reliure-restauration et l’observation des principaux outils du relieur, ils identifient les différentes étapes nécessaires à la fabrication d’un livre. Vient ensuite leur tour de coudre les pages d’un carnet et de le couvrir pour faire naitre de leurs mains un livre comme au Moyen Âge.

« De vous hault et puiffant seigneur », c’est par ses mots que les liens d’hommes à hommes sont scellés dans la société médiévale par le biais d’un document écrit : l’aveu. Richement décoré, il invite les élèves à la découverte de l’art de l’enluminure, guidés par un artisan-enlumineur professionnel.

Ils pratiquent également la calligraphie latine à la plume et personnalisent de leurs noms et prénoms un aveu médiéval.

Les différentes techniques de notation musicale ont évolué au fil du temps. Cet atelier invite les élèves à découvrir les archives anciennes en lien avec la musique. Ils observent des majuscules illustrées de décors musicaux et comparent l’écriture moderne de la musique avec les neumes grégoriens.
En fin d’atelier, un temps de pratique de calligraphie au calame les invite à recopier une portée médiévale.

« Nulle terre sans seigneur, nul seigneur sans titre » ce double adage de la féodalité se révèle particulièrement adapté à l’Anjou de l’Ancien Régime.

Des plans terriers qui témoignent de l’organisation spatiale du territoire, des aveux qui mettent en avant les liens unissant vassaux et suzerains, des contrats, des revendications… permettent aux élèves de découvrir la vie des hommes au temps des seigneurs et de mieux comprendre l’organisation de la société féodale.

À partir de l’étude des cahiers de doléances de paroisses angevines, les élèves font un état des lieux de la société avant les bouleversements de 1789 qui annoncent la fin du temps des seigneurs. 

La vie de la population locale est décrite à travers ces plaintes qui mettent en évidence le déclin de la féodalité, qui sera marqué par le passage de l’homme de sujet à citoyen.

Cette séance peut être prolongée en classe à partir des cahiers de doléances numérisés.

Au chant de La Marseillaise, un groupe de carriers attaque la gendarmerie de Trélazé en 1855 et s’empare de quelques armes. Au petit matin, plus de 600 hommes marchent sur Angers. Ils projettent d’entraîner la France entière dans cette révolte. Informés du complot, les autorités militaires tendent un piège à l’entrée de la ville d’Angers. Les émeutiers sont aussitôt dispersés. Une centaine d’entre eux est arrêté, emprisonné et condamné.
Une société secrète « La Marianne » participe à cette insurrection et va donner son nom à la figure de la République, anonyme jusque-là !  
À travers les sources de la révolte angevine, les élèves découvrent les différents acteurs des combats pour la République et leur donnent la parole en imaginant les pensées d’un condamné à mort ou encore le chagrin de la mère d’un accusé avant de le mettre en voix ou en jeu devant la classe.

Cette séance peut être poursuivie en classe par un travail d’écriture d’invention : rédiger les souvenirs de Marianne, réaliser une émission parodique des « Dossiers de l’écran » sur l’affaire, imaginer un micro-trottoir pendant le procès des Mariannistes ou encore faire des photographies de « Marianne en selfie » …

En septembre 1872, Auguste Bruère, cordonnier-facteur au village de Broc, est retrouvé sauvagement assassiné. Très rapidement, la « rumeur publique » avertit le procureur et une enquête conduit vers un certain Isidore Gauthier, amant de la femme de Bruère qui pourrait bien être le coupable….
À partir des procès-verbaux du crime et des interrogatoires menés au cours de l’enquête, les élèves travaillent sur des sources judiciaires authentiques et découvrent le fonctionnement de la justice française.
Cette séance peut être poursuivie en classe par un travail d’écriture d’invention : les élèves imaginent par exemple des dialogues pour rejouer l’audience. Les interrogatoires peuvent également être mis en voix et joués en classe…

Pourquoi une ville grandit-elle ? Quels sont les équipements d’une ville moderne ? Pourquoi de nouveaux quartiers sortent-ils de terre ? Partir du tracé médiéval de la ville d’Angers pour comprendre la ville actuelle, tel est l’objectif de cet atelier qui vise à sensibiliser les élèves à leur environnement proche.
Ils s’interrogent sur les caractéristiques de leur ville au XXI^e siècle et identifient quelles sont les principaux facteurs de développement urbain.

En 1881 et 1882, le ministre de l’Instruction publique, Jules Ferry, décide que l’instruction devient GRATUITE, OBLIGATOIRE et LAÏQUE en France pour tous les enfants âgés de 6 à 13 ans.

Après un temps d’analyse des sources, et pour se plonger dans l’ambiance d’antan, un montage vidéo mêlant scènes de films et documents d’archives précède l’utilisation des plumes « Sergent Major » et l’encre violette qui tachera certainement quelques doigts lors d’une initiation aux pleins et aux déliés.

Au moment où naît l’aviation en France et dans le monde, l’Anjou tient une place particulièrement marquante. Grâce aux Frères Gasnier, l’aéro-club est créé dès 1907.
Cet atelier sous forme de jeu et d’enquête permet aux élèves de découvrir l’histoire de l’aviation à partir des archives privées de la famille Gasnier.
Après la découverte des magasins de conservation, la séance, qui prend la forme d’une course d’étapes, est basée sur l’analyse de documents. Poussés par l’envie de gagner des points, les élèves prélèvent les informations pour obtenir un maximum de bonnes réponses qui peut-être les hisseront en haut du podium.
Qui obtiendra le plus grand nombre de réponse ? Qui aura le meilleur chrono ? Qui sera cité au palmarès ? Quelle équipe présentera le mieux son document et remportera des points bonus pour l’éloquence ?

À partir d’un ensemble d’affiches originales éditées entre 1914 et 1918, les élèves identifient, décrivent et comprennent les messages de propagande que l’État diffuse par ce média.
Ensemble, les élèves s’initient à la lecture d’images. Ils apprennent à regarder puis à décrire une affiche en relevant les principaux éléments de sa composition : personnages, décors, titres et sous-titres, symboles, etc.

Qui étaient ces hommes déclarés morts pour la France ? À quel épisode tragique de la Grande Guerre ont-ils assisté ? Ont-ils été blessés ? Que sont-ils devenus après l’Armistice ?
En relevant les noms des hommes figurant sur le monument aux morts de votre commune, les élèves mènent l’enquête sur ces inconnus aux Archives départementales.
À partir de leurs fiches matricules militaires, les élèves relèvent des informations pour retracer les grandes étapes des parcours de ces combattants.
Ce travail peut être poursuivi en classe en utilisant les archives numérisées pour compléter notamment les éléments biographiques de chaque soldat à partir des registres d’état civil.

À partir des cahiers d'écoliers et de la correspondance d’Auguste Huberdeau, jeune soldat du Guédeniau, les élèves découvrent les sentiments et les premières expériences du front entre août et novembre 1914.  

À travers ses lettres, ils comprennent son ressenti au moment de sa mobilisation en août 1914, sa motivation puis ses doutes dans la guerre, jusqu’à sa disparation le 4 novembre 1914.

Cette séance peut être poursuivie en classe par un travail d’écriture d’invention : rédiger les réponses qu’auraient pu renvoyer les destinataires d’Auguste, notamment en développant des thématiques autour de la vie à l’Arrière pendant ces premiers mois de conflit (opinion publique, arrivée des réfugiés, colis envoyés, premiers blessés…).

Au moment où les troupes allemandes s’installent dans le Maine-et-Loire, en juin 1940, les Angevins, doivent, comme partout ailleurs en zone occupée, surmonter une situation économique totalement bloquée et respecter toute une série d’interdictions et d’obligations.
Néanmoins, la vie continue et s’organise…
Au cours de cet atelier, les élèves étudient les sources authentiques de la Seconde Guerre mondiale pour comprendre l’entrée en guerre et connaître la vie quotidienne sous l’Occupation allemande, faite de « jours avec et de jours sans ».

En 1942, la persécution à l’encontre des Juifs prend une nouvelle ampleur : ils doivent être arrêtés, rassemblés et déportés en masse.

En Anjou, les arrestations s’effectuent en deux grandes vagues : en juillet et octobre 1942.

À partir de l’analyse de documents originaux, les élèves découvrent le processus d’extermination : fichage, discriminations et exclusion progressive des populations concernées. L'étude englobe ensuite le destin du convoi n° 8 et la rafle d'octobre 1942 concernant plus particulièrement les enfants.