Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

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Les signets dans les registres paroissiaux et d'état civil et les permaliens sont en cours de reprise. Ils seront disponibles début juillet. Merci de votre compréhension.

Semaine du 8 au 14 avril 1918

La Croix Angevine (37 JO 12) préfère évoquer les tentatives en cours pour sauver la paix en Europe plutôt que les combats acharnés qui se déroulent dans le Nord de la France. La tentative de rapprochement de l’Autriche-Hongrie, à l’insu de l’Allemagne, ne passe pas inaperçue dans la presse et laisse entrevoir de possibles négociations au sein de la Triple Alliance. La mobilisation générale des soldats est néanmoins lancée en France : les prisonniers de guerre rapatriés par de nouveaux accords et les plus vieilles classes ne sont pas épargnés. Les renforts américains continuent également d’affluer en France et l’Anjou voit tous les jours des trains partant en direction du front.

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Le gouvernement français publie la lettre de l’empereur d’Autriche à M. Poincaré

Souhaitant sauver son empire des conséquences du conflit mondial, l’empereur d’Autriche-Hongrie, Charles Ier, décide de prendre ses distances avec l’Allemagne et son ministre des Affaires étrangères, en tentant un rapprochement pacifiste avec la France. Par l’intermédiaire du prince Sixte Bourbon, il fait parvenir une lettre adressée au président M. Poincaré le 31 mars 1918. Avec l’accord du gouvernement français et autrichien, des extraits de cette correspondance sont publiés dans la presse nationale : « bien que momentanément adversaire, aucune véritable divergence de vues ou d’aspirations ne sépare mon Empire de la France et je puis espérer que mes vives sympathies pour la France jointes à celles qui règnent dans toute la monarchie, éviteront à tout jamais le retour de l’état de guerre pour lequel aucune responsabilité ne peut m’incomber. À cet effet et pour manifester d’une façon précise la réalité de ces sentiments, je te prie de transmettre secrètement et inofficiellement à M. Poincaré, président de la République Française, que j’appuierai par tout les moyens et en usant de toute mon influence personnelle auprès de mes alliés, les justes revendications françaises relatives à l’Alsace-Lorraine ».

Prisonniers de guerre rapatriés

« À la suite des nouveaux accords intervenus entre les belligérants et entrant en vigueur à la date du 15 mars 1918, les prisonniers de guerre valides : sous-officiers, caporaux, brigadiers ou soldats ayant au moins dix-huit mois de captivité et ayant atteint l’âge de 48 ans le 15 mars 1918 vont être rapatriés ». Cette nouvelle mesure concerne aussi biens les prisonniers français internés en Allemagne qu’en Suisse. Les rapatriés seront dirigés sur Lyon avant de rejoindre leurs foyers. « Ils ont droit à une permission de trente jours », s’ils le désirent.

Les demandes de sursis refusées

Les faveurs accordées à la mobilisation des plus vieilles classes sont momentanément stoppées. L’offensive allemande doit être arrêtée par tous les moyens, malgré les trois années de guerre déjà passées. « Le ministre de la guerre fait connaître qu’en raison des nécessités militaires actuellement la mise en sursis d’une catégorie quelconque de mobilisés n’est pas à prévoir pour le moment ».

En ramassant des biscuits

Un accident terrible aurait pu coûter la vie à un jeune homme, risquant sa vie sur les voies de chemin de fer, pour quelques biscuits provenant de la ration des soldats américains transportés par train sur le front. « Occupé à ramasser à Avoise (Sarthe) des biscuits que les soldats américains avaient jetés sur la voie du chemin de fer, le jeune Bordereau 11 ans, ne vit pas un convoi qui arrivait en sens inverse. L’enfant fut projeté au dehors des voies mais le sort ne devant malgré tout pas être mauvais pour lui ce jour, il en fut quitte pour une légère blessure à la tête ».

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